FESPACO 2019 : Un hommage bien rendu aux devanciers et aux disparus du cinéma africain

Le 26e FESPACO a rendu hommage aux devanciers du 7ème art africain ce dimanche 24 février 2019 à la place des cinéastes de Ouagadougou. Lors de cette traditionnelle cérémonie de libation, une minute de silence a été observée en mémoire des disparus, suivi de l’inauguration d’une statue en hommage au cinéaste camerounais Pipa Dikongué, lauréat de “l’Etalon d’or de Yennenga” en 1976 avec son film “Muna moto”.

La tradition d’hommage a encore été respectée à la place des cinéastes de Ouagadougou. Cette année, comme l’indique le thème de la 26ème édition, « Mémoire et Avenir des Cinémas africains », la cérémonie de libation et d’hommage revient à Idrissa Ouédraogo et à Missa Hébié et à tous les cinéates disparus entre 2017 et 2018. Les cinéastes ont effectués trois fois le tour de la place des cinéastes pour marquer leur solidarité en mémoire des disparus.

Timithé Bassori, doyen des cinéastes

“C’est une reconnaissance des cinéastes par le peuple Burkinabè pour cette place dédiée aux cinéastes qui est une première sur le continent. C’est aussi un sentiment de nostalgie pour ceux qui nous ont quittés et il faut rendre hommage à leur mémoire, d’où cette cérémonie de libation”, a indiqué Timithé Bassori, doyen des cinéastes.

La délégation camerounaise devant la statue de Pipa Dikongué

L’honneur est également revenu au cinéaste Pipa Dikongué avec l’inauguration d’une statue à son image. Il a été le lauréat de “l’Etalon d’or de Yennega” en 1976 avec son film « Muna moto ». Désormais la statue de ce cinéaste trône avec les autres statues sur l’allée des cinéastes à la place des cinéastes de Ouagadougou.

Pipa Dikongué cinéaste camerounais ,”Etalon d’or de Yennega” de 1976

Pour le cinéaste Pipa Dikongué, c’est un sentiment de fierté qui l’anime et il invite la jeunesse africaine à prendre la relève et défendre le cinéma africain.

Cette 26ème édition verra également la projection des films restaurés des devanciers, à savoir « Muna moto » de Pipa Dikongué et la « femme au couteau » de Timithé Bassori.

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